Tuesday, March 2, 2010

Compte Rendu: Trail du Vignoble Nantais - 17km nocture

Samedi 27 février, 17h30, il est temps d'aller chercher mon dossard. Je pars avec Philippe et Céline qui vont partager cette course avec moi. Philippe est un habitué des trails, et des courses de nuit, Céline elle à dejà fait du trail, mais jamais couru de nuit (en course). Pour ma part tout est nouveau: premier trail, et première course de nuit.

Dans le gymnase du Lycée Briacé, je récupère mon dossard. Je suis un peu anxieux, me voila face au mur. Le temps n'est pas bon: il pleut, le terrain va être difficile. J'ai eu l'occasion durant mes entraînement de courir dans les vignes sous la pluie: de la boue partout; il ne faisait pas nuit! Je ne suis pas très bavard. Nous repartons vers la maison pour nous reposer et nous préparer.

Il pleut, je ne sais pas trop comment m'habiller. Je choisis de ne pas trop me couvrir et surtout pas de blouson "pluie"; car il me sera difficile de courir "a fond" pendant 2 heures dans une étuve ;) . Je choisis donc : un pantalon long et léger, un haut chaud mais peu épais (pour qu'il ne s'alourdisse pas une fois mouiller, et une casquette pour me protéger du soleil,... heu pardon de la pluie, éviter d'avoir trop de gouttes sur mes lunettes. Je regrette une fois de plus de ne pas avoir, comme tout procrastinateur, pris rendez vous pour avoir des lentilles. Ca y est, 19h00 nous partons pour rejoindre la ligne de départ.

Il pleut, le vent est frais. J'ai mis ma lampe frontale, et m'aperçois qu'elle est vraiment pas très puissante par rapport à celles qui sont autour de moi. On verra bien (ou ne verra pas d'ailleurs). Nous sommes sur la ligne de départ, devant le château de Briacé. Le départ doit être donné à 20h, nous partons un peu en retard, frigorifiés.

Ca y est les fauves sont lâchés!

Ca glisse! Je suis content d'avoir acheté à Noël des chaussures de trail le pied est mieux tenu, les semelles accroche mieux. Bon, pour le moment pas de problème de visibilité, mais il faut rester très vigilant. Car je regarde en bas, et ne vois pas les danger "arriver" par exemple des poteaux ou douves. Mais le groupe crie "attention!"... Ce qui est à la fois bien mais également stressant. Je cours avec Céline, Philippe lui est déjà parti loin devant. Je me sens bien, et surtout très heureux d'être là!

Je coure un peu en mode 'panique', doucement mais je ne sais pas trop quel rythme prendre. Je sors du parc du lycée. C'est parti, beaucoup de 'bruit', les faisceaux lumineux se reflètent dans les chasubles 'fluos'. Je ne sais toujours pas si ma lampe est suffisante ou pas; car des personnes autour de moi ont vraiment des lampes puissantes qui éclairent très bien le terrain. La vague de coureur est maintenant dans les vignes, il y a de l'eau partout. Je coure dans la boue et l'eau. Une personne tombe devant moi, je l'évite de justesse. Je ne vois plus Céline, il me semble avoir accéléré mais en fait je ne suis même pas certain. Je me concentre sur mes foulées, en posant les pieds 'où il faut'. Ce qui ne veut pas dire grand chose.

J'ai strictement aucune idée de la vitesse à laquelle je coure, de la distance parcourue, ceci pour pas mal de raisons: impossible de suivre la distance "on zigzague" tout le temps, impossible de se baser sur les sensations car je pousse plus fort que d'habitude -ma foulée est complètement différente dans ces conditions difficiles. Les personnes devant moi crient "ahhh, ohh, attention"... Je lève les yeux... Il y a un bouchon, car il faut traverser une ruisseau, gonfler par la pluie. Le courant n'est pas très fort, mais c'est assez profond. J'ai de l'eau jusqu'au haut des cuisses. Je ne sens pas la température, je trouve cette expérience très bonne. Je ne m'y attendais pas mais c'est vraiment top! Je me demande ce que nous ont prévu les organisateurs. Ca monte, en fait depuis le début j'ai l'impression d'avoir couru sur un faut plat montant.

Apres ces quelques minutes (5?10?20?40? aucune idée) nous sommes maintenant plus ou moins dans une grande file indienne. C'est plus agréable. Je m'aperçois maintenant que ma lampe n'est vraiment pas suffisante. En plus de ca, mes lunettes sont pleines de buées/gouttes ce qui ne facilite pas trop ma course. Mais honnêtement cela ne me dérange pas trop car je n'ai pas trop peur de tomber. Si je tombe la boue et l'eau vont bien amortir ma chute (mais pas mon amour propre).

Les zigzags dans les vignes continuent, il faut faire attentions aux différents fossés, je ne me sens pas capable des les enjamber, trop peur de glisser. Je préfère descendre doucement et les passer tranquillement. Les personnes autour de moi font la même chose. Je profite des petites portions de route que nous empruntons de temps en temps pour accélérer. A chaque carrefour entre route et chemin des bénévoles, eux aussi mouillés, nous indiquent la route et nous protège des voitures. Merci !  Par moment, en arrivant dan certains virage je me trouve "seul", il m'est difficile de trouver mon chemin. Je profite d'un de ces moment pour me retourner. Wow ! C'est vraiment amusant de voir toutes ces lampes. Bon ca va je ne suis pas dernier :) Me voila rassurer. Mais malgré tout, je suis un peu décu car j'ai l'impression de me faire doublé sans doubler personne.

Le chemin monte de plus en plus, je ralenti, puis me met à marcher. Je suis le premier à marcher parmi dans le groupe. Mais tous les coureurs, un à un, se mettent également à marcher. Ca monte vraiment dur, et longtemps. Je n'arrive vraiment pas à savoir ou on est. En haut de la cote, il y a des maisons avec des supporters. Ca fait du bien. Le ravitaillement arrive je ne m'arrête pas, mais profite des pates de fruits et de la boisson que j'ai avec moi.

Ca descend plus maintenant, très bien, j'essaie de tenir mon rythme. Ca y est je double quelques personnes. Aie, ça ralentit! A ben évidemment, je chemin est très etroit et assez "dangereux, car nous sommes au bord d'une rivière avec un chemin minuscule, des arbres, branches,... et je ne vois strictement rien. Je demande a la personne derrière moi de passer devant. Sa lampe éclaire notre chemin de croix. Nous ne sommes même plus sur le chemin mais dans la rivière directement, c'est plus simple comme cela! Ca y est après avoir traverser quelques ponts en bois/béton... me voila de retour sur des chemins "classiques" dans les vignes. Vraiment superbe ce passage, physique, technique et amusant.

Ca remonte, je commence a sentir la fatigue, je ne veux pas regarder ma montre, car je ne veux pas savoir et si jamais je n'avais couru que 7km? Je monte lentement mais sûrement avec de toute petite foulées. Lors d'un changement de terrain: chemin en gravillon/goudron vers chemin de terre boueux, je me prends les pieds dans un caillou et me rattrape de justesse. Je ne vois vraiment pas bien la structure du sol.

Le terrain est plat, avec environ 20cm d'eau dans les ornières, j'en profite pour accélérer, je n'ai pas peur de me faire mal. Je redouble quelques personnes qui m'ont doublé dans la montée précédente. Quel plaisir!

En haut d'une cote, un bénévole crie ca y est, il vous reste 1km. Ai-je bien compris? Hmm ca me parait bizarre. Cette fois je regarde ma montre, je vois 14km. Ok bon aller je continue "tranquillement". Maintenant que je sais ce qu'il me reste à courir je suis rassuré. Une descente sur un chemin pierreux, je ne me sens pas à l'aise. Je suis seul la personne devant moi est à peu près a ??? mètres; en fait aucune idée, je sais juste que je ne le vois plus :). Le terrain change, la terre est très meuble, je ne peux pas courir, je marche pendant quelques mètres.

J'arrive au Landreau, une personne me double et comme moi ne sait pas ou aller, il reste 1.5 km. Des bénévoles nous indiquent le chemin. Le terrain est assez dur, et nous permet de courir vite. J'essaie de rester en contact avec la personne qui vient de passer. Il est trop rapide. Me voila seul de nouveau, je ne vois plus rien, j'essaie avec ou sans lunette, ca ne change rien. Je rattrape une personne, la double, et elle éclaire mon chemin. Nous traversons des champs avec de grosses douves les séparant. Cette dernière partie est difficile, on coure 10m , saute, et repart. Très amusant!

Nous arrivons proche du lycée, donc proche de l'arrivée. Je demande à mon compagnon d'arrivée s'il distingue le chemin car moi je ne vois plus rien. Il confirme je me mets à ses cotés. Nous rentrons dans le parc, suivons des barrières, mais étonnement nous sommes les seuls coureurs, toutes les autres personnes autour de nous marchent, et ont donc terminé la course. Je demande à un finisher, la position de la ligne d'arrivée, il nous indique le chemin...Ahh voila je la vois, on accélère. Nous passons par dessus les barrières, et oui nous n'étions plus sur le chemin, et franchissons la ligne !

Ca y est je viens de terminer ma première course nature nocturne  en 1h44mn. Je suis très content. Je ne sens pas encore la fatigue, juste la joie d'en terminer. Je recherche tout en me nourrissant au bar Philippe et Céline que je ne trouve pas. Je retrouve Céline par hasard et nous nous dirigeons vers le parking ou Philippe nous attend frigorifié dans la voiture. Nous sommes tous les 3 contents de notre course.

La soirée s'est terminée par une bonne douche chaude, et un très bon repas préparé par Virginie, qui cette fois ne courait pas.

Le trail est organisé par des professeurs du Lycée du Briacé, ou se trouve le départ et l'arrivée. Un grand merci à cette équipe et à tous les bénévoles.

Les résultats sont en ligne sur le site Sport Innovation:

  • 231ème sur 425 classés (déçu de ne pas être dans la première moitié... voici mon prochain objectif)

  • 1h44mn pour les 17.1 km, soit 9.8 km/h de moyenne

  • dans ma catégorie, Senior Homme, je termine 124eme sur 171 classés (aie!).

Sortie vélo exceptionnelle : 3 cotes et 3 crevaisons

Dimanche, 9h départ de la piscine des Gloriettes pour une sortie vélo avec le TCN. Une dizaine de cyclistes, une seul groupe; ca me va car cela fait longtemps que je n'ai pas pédalé en groupe. Le programme est simple: environ 60kms dont 1h15 à faire du travail technique dans les bosses.

Le groupe rejoint Mauves assez rapidement. le programme est simple: monter les cotes en variant les plaisir: sur-braquet assis, debout, braquet "course" assis, debout, etc etc. La première cote passe plutôt bien. Je n'aime pas trop passer en sur-braquet mais je trouve mon rythme et pousse sur les pédales avec plaisir. Je mouline dans la descente pour récupérer. Ca y est la deuxième cote est la sur-braquet debout... Aie Aie... Que c 'est dur!

Je ne me mets pratiquement jamais en danseuse. Lorsque je vivais dans la baie de San Francisco , je faisais énormément d'ascension, pratiquement toujours assis. Certains me diront que pour monter les cotes il faut nécessairement se mettre en danseuse. Sûrement pour de vrais cyclistes, mais je ne suis pas sur que pour les traitantes "moyens" ce soit une obligation. Il faut "garder" des jambes.

Voila la deuxième cote est passée, content de l'avoir fait. Nous redescendons doucement en moulinant. Une troisième cote approche... Je sens que mon pneu arrière est mou... et mmmmeeeerde! J'ai crevé. Bon ben au boulot.

Je repars, monte un peu la 3 ème cote puis fait demi tour pour rejoindre le groupe. Je reprends la première cote, mais cette fois sur un braquet 'normal' et assis. Je ne croise personne. Je redescends. Je retrouve le groupe. Nous repartons ensemble vers la cote numéro 3. Braquet et cadence course, en danseuse. Dur! Une nouvelle descente souple.

Nous enchaînons une nouvelle fois avec la cote numéro 2, ..et mmmmeeeerde cette fois c'est le pneu avant. Je retrouve comme précédemment des bouts de verre dans le pneu. J'emprunte une chambre à air, répare, repars. Encore 2 cotes avec le groupe et nous voila sur la route du retour.

Nous arrivons dans Nantes, le groupe se sépare, ... et mmmmerde une fois de plus mon pneu arrière se dégonfle. Je n'ai pas de quoi changer. Je finis donc les 5 derniers kilomètres à pied. Super !!! Bon il faut que je rachète des pneus.

Résumé de la sortie:

  • 2h38mn

  • 56km

  • 125bpm (177max)

  • 1500 kcal