L’avant course
Nous voici, Virginie et moi à Vannes, le samedi 12 septembre. Une petite chambre d’hotel dans une zone d’activités, pas de quoi faire rêver. En revanche nous avons bien profité de cette journée, en commençant par déjeuner: hmm des pates! Rien de tel avant une course. Après le déjeuner, nous profitons de notre temps libre pour regarder l’exposition photographique de Vannes. Des photos de marins et familles de marins exposées sur le port et sous les remparts de la vieille ville. Une belle exposition, je vous la conseille!
Bon il est temps maintenant d’aller chercher mon dossard. Le village expo est grand, ca change du semi Dol-Combourg qui est une petite course. J’aime cette ambiance, des sportifs, partout, de la musique, et des stands qui présentent les prochaines courses importantes: Marathon de la Rochelle, Vannes, 20KM de Paris, Raid du Golfe, ... Me voila donc avec mon dossard numéro : 5410.
L’après midi est passée très rapidement, nous voila maintenant chez François et Karine, avec qui nous allons partager le dîner, qui est principalement constitué, comme vous pouvez vous en douter de pâtes. François est un collègue de travail qui vit à coté de Vannes et qui participe également au semi-marathon. Nous entamons la discussion sur la course, notre préparation, état, etc etc, très classique pour une veille de course. François souhaite terminer en 1h45, ahhh zut moi qui espère faire moins que lui ca va etre dur... Je ne suis pas capable de courir en dessous de 1h50 ça je le sais! Compte tenu de mon niveau, même au pic de ma forme, je ne coure pas pour le classement, mais uniquement pour essayer d’améliorer mes performances à chaque événement, malgré tout, lorsque je participe a une course avec des amis je ne peux pas m'empêcher d’essayer de faire mieux qu’eux... lorsque cela me semble possible biensur. Bon on verra ce demain !
Nous terminons le diner un peu trop tard, mais ce n’est pas très grave puisque le semi marathon ne commence qu’a 15h. C’est une première pour moi, car jusqu’ici toutes les courses que j’ai faites ont eu lieu le matin. Il a fait très beau et chaud, avec du vent ce samedi; si le temps est identique pour la course, ce qui est prévu, il va falloir faire attention a bien s’hydrater (le vent accélérant l’évaporation de la sueur sur la peau et donc la déshydratation).
Dimanche matin, après une bonne nuit de sommeil, Vriginie et moi, nous promenons une nouvelle fois dans le centre ville, et sur le port. J’aime beaucoup cette ville, en fait j’aime beaucoup les villes de taille moyenne et tournées vers la mer: Saint Malo, La Rochelle, Cherbourg, ... Pour le déjeuner d’avant course, nous prenons rendez vous avec Patrice, un autre collègue qui est venu courir le 10km. Nous nous retrouvons donc avec Patrice et Isabelle, dans le “centre ville” d’Arradon. Impossible de trouver un endroit ou manger des pâtes ou équivalent. Nous choisissons don une crêperie, je suis breton ! Un galette complète (Jambon, Oeuf, Fromage pour les incultes), ne peut pas me faire de mal. (Je ne vous cache pas que malgré tout ça ne me rassure pas de partir avec une galette dans le vendre... un peu gras quand même). Le dejeuner est très agréable même si je commence à me “concentrer” sur la course, mon objectif est de finir sous les 2h, et idéalement sous 1h55... Loin de mon record personnel, mais bon, je me suis laisser aller pendant 3 ans sans rien faire, la reprise est difficile et lente...
Après le repas, nous souhaitons une bonne course à Patrice, ce 10km fait partie de sa préparation pour les 20km de Paris, qui ont lieu le 11 octobre prochain. Nous voila dans la voiture pour rejoindre Auray et la zone de départ. Je reste assez silencieux, probablement pas très agréable pour Virginie mais c’est plus fort que moi. Il n’y a pas d’enjeu mais malgré tout je n’arrive pas à rester “cool”, c’est toujours comme ça avant les courses. Difficile à expliquer, mais je suis loin d'être le seul comme dans cet état, il suffit de voir les personnes dans les zones de départ des courses.
Le Départ
L’attente se fait maintenant un peu longue, il fait chaud, je dois commencer a m’échauffer. Virginie m’embrasse, me donne rendez vous sur la course et surtout à l’arrivée. Ca y est je suis seul, dans ma bulle, je ne vois pas Francois... Difficile de trouver quelqu’un dans une foule de 5000 personnes. Le départ du semi en roller est donné, puis les athlètes en fauteuil... ca va être “mon” tour. Il y a plusieurs “Pacer”, ces coureurs qui portent un drapeau ou ballon avec le temps de course 2h10,2h00, 1h45, 1h30... très pratique pour ne pas avoir a se préoccupé du rythme de course et des temps de passage, il suffit de les suivre! Comme je l’ai dit précédemment, je pense pouvoir faire mieux que 2h mais pas 1h45. Je me positionne donc entre les deux. Je discute un peu avec mes voisins, notamment un coureur qui me demande ce que j’ai sur ma chaussure. Mon capteur Polar S3, je lui montre que j’ai également le capteur GPS et le cardio: mon nom est Robocop! J’aime les gadgets, ca ne me fait pas courir plus vite mais ca me fait plaisir.
Boom ! Ca y est nous sommes partis!
La course
Le départ est vraiment très impressionnant, nous démarrons par une petite cote, ce qui permet de voir la marée humaine avancée doucement. Il me faut à peu près 2/3 minutes pour franchir, en marchant, la ligne de départ. Il est difficile de courir car il y a vraiment beaucoup de monde, je préfère marcher/trottiner plutot que me retrouver parterre en me prenant les pieds dans ceux d’un autre coureur. Ca y est il y a un peu plus de place, je peux enfin courir a mon rythme.
Pour l’instant je ne profite pas vraiment du “paysage” je reste concentre sur mon souffle, ma cadence de course mais aussi et surtout sur les participants qui m’entourent, et notamment les coureurs “boule de flipper” qui slaloment à toute vitesse entre les gens pour remonter le groupe. Le premier kilomètre se passe tres bien, la vitesse est un peu rapide (XXXXXX) comme toujours, mais je me sens bien. Je me cale sur un rythme en attendant la première bosse, à Baden, avec un peu d'appréhension. Ca y est, j’ai pris mon rythme et peut commencer à “apprécier” la course, le cadre est vraiment superbe, me voici sur le pont du “Bono”.
La première difficulté est la devant moi, ouhhla, c’est une “vraie” bosse. Je n’arrive pas a voir le sommet, mais la pente est bien raide. Je contrôle rapidement mon rythme cardiaque, ça va. Ca monte, je réduit la vitesse, la taille de mes foulées, tout en essayant de garder une cadence élevée; je tire bien sur mes bras. Il y a beaucoup de spectateurs, un groupe de musique bretonne. C’est clair le fait d’avoir plein de monde autour de soi ca motive. Je double quelques personnes, mais surtout je me fais pas mal doubler par des personnes qui montent à fond. De la frime ou de la forme? Personnellement je préfère toujours, comme en vélo, ne pas pousser trop dans les montées, et profiter des descentes pour me reposer tout en accélérant. Il faut rester “en dedans”, car la route est encore longue.
Je continue mon petit bonhomme de chemin, doucement, autour de 5:10/5:20 minutes par kilomètres. Je me sens bien, mais il fait vraiment chaud! Je ne vais pas me plaindre du beau temps, je “souffre” trop du mauvais temps breton depuis mon retour de Californie. Je coure donc avec une bouteille d’eau la main, que je prends a chaque ravitaillement, et lorsque c’est possible je renverse le reste de la bouteille sur la tête, les épaules...
Le 15ème kilomètre arrive, c’est a partir de la que je vais “essayer” d'accélérer, je ne sais pas trop si je vais pouvoir le faire car les kilomètres 12/13 sont assez durs. Il y d’autres cotes à venir dont une relativement longue, qui se trouve après une longue descente. Ca y est la longe descente arrive, j'accélère et arrive a courir autour de 4:30/4:
40 minutes par kilomètres. Je double pas mal de gens, c’est motivant! Mais je ne sais pas si je vais réussir à rester devant pendant la montée. Je suis vraiment content de cette longue descente et du rythme que j’ai réussi a garder. Voici la dernière cote “officielle” - car les faux plats ne sont souvent pas pris en compte dans les descriptions de courses-. Je ralenti, et la ca fait mal, cette cote est vraiment dur, je sens la fatigue dans les jambes, les cuisses et mollets me brûlent. “Elle est longue cette p*t*in de cote!”, je me force à “sourire” , c’est ma méthode pour oublier la douleur. Nous quittons la route principale pour une route plus petite, qui monte plus durement. Et la c’est vraiment très très dur. Ca y est la dernière difficulté est passée. Maintenant c’est “facile” :)
Il y a plein de monde sur le bord de la route, quel plaisir de voir autant de monde. Il ne me reste que 2 ou 3 kilomètres a faire, je viens d’apercevoir Virginie sur le bord, ça me redonne un coup de fouet.... Et j’en ai bien besoin car les derniers 1500 mètres sont en faux plat montant. J’arrive enfin sur le stade! J’aime les arrivées sur les stades, je trouve ça amusant de faire un tour de piste avant la ligne. Ca y est je franchis la ligne, j’ai couru le semi, selon mon propre chronométrage en 1h53mn05s, soit 5:20 mn/km. Objectif atteint! Je m’étais fixé de finir sous les 2h, et idéalement entre 1h50 et 1h55, ce qui est fait.
Maintenant il me faut me reposer et préparer la prochaine course: les 20 km de Paris le 11 octobre. Je vais essayer d’améliorer un peu ma vitesse par exemple 5:10 mn/km.
A très bientot.
moi non plus je n'ai pas trop le temps d'écrire. En tout cas j'aime te lire.
ReplyDelete