Sunday, December 6, 2009

Compte Rendu : Marathon de la Rochelle 2009

Samedi 28 Novembre. Me voici donc à La Rochelle, résultat de mon inscription “éclaire” fin août. Virginie, ses enfants et moi sortons de la voiture, pour rejoindre au café de l’aquarium, les filles de “courir au feminin.com” ( http://www.courir-au-feminin.com/ ) qui organisent une rencontre. Manque de chance le café est fermé, la rencontre est donc annulée. Pas grave, nous reprenons la voiture pour déposer les affaires à notre hôtel. Je vous le conseille d’ailleurs, Hôtel Lafayette à Rochefort http://www.hotel-lafayette-rochefort.fr/ ).

Nous donnons rendez vous à un couple de coureurs, Céline et Philippe, pour le dîner. Céline est une copine de lycée que je n’ai pas revu depuis à peu prés 20 ans... merci FaceBook ! Le dîner est très sympa, souvenirs, souvenirs. Céline a pour objectif de finir sous les 4 heures, un peu comme moi... Philippe lui ne court pas demain, il a terminé quelques semaines auparavant les Templiers en 9h40.... Je suis très impressionné et intrigué par le long. Bon aller au lit !

Dimanche 29, Jour J!

Réveil à 6h30, un bon petit déjeuner, je me sens en forme. Je suis maintenant pressé d'être sur la ligne de départ. Je suis bien couvert, pantalon long, t-shirt manche longue et une polaire bien chaude. Virginie va me retrouver au 3 ou 10eme kilomètre pour prendre mon pull. L’organisation est vraiment bonne, les zones de départ par dossard, je devrais dire par temps de course prévu, est vraiment pratique, Il m’est donc impossible de prendre le départ avec Céline car les filles prennent le départ depuis une autre zone. Je m’échauffe doucement. Je me sens bien, un peu stressé, ça va être long. Je vois le ballon vert des 4h je m’en rapproche.

Pan! Départ lancé...

Ca y est je trottine, je suis 200/300 mètres derrières le ballon des 4h je vais le garder en ligne de mire. Il y a plein de monde malgré le sale temps, il ne pleut pas mais le ciel est vraiment couvert. Je fais le premier kilomètre en 6:05 mn/150 bpm, très bien. Je me cale donc sur cette vitesse. Manque de chance le ballon accélère un peu, je veux vraiment rester avec le groupe, les kilomètres suivants sont faits a 5:20, mais bon je me sens bien pas essoufflé. Je vais donc rester à ce rythme. Je passe donc les 5km en 28mn, les 10km en 56:30mn. Ces temps de passage me permettent selon les calculs des organisateurs de finir en 3h55/57, je suis content.   Autour du 13eme kilomètre, je passe même devant le ballon... hmm est-ce une erreur? Vais-je trop vite? Je ne sens pas de fatigue, mon rythme cardiaque reste entre 150/160 bpm. Je décide donc de continuer devant. (le ballon vert... des 4 heures...). J’arrive au 15eme kilomètre en 1h24. Super! Aucune fatigue, je m’alimente très bien aux ravitaillements. Voici “ma méthode” pour cette course: je m’arrete prends 2 gorgées d’eau, 2 gorgées de glucose et un verre de coca. (trop?) et un peu se solide: Banane, fruits secs. Il n’y a pas d’aliments salés, je le regrette. (et vais le regretter encore plus dans quelques temps)

Je crois apercevoir devant moi, Céline, j’essaie d'accélérer pour la rattraper, mais mon rythme cardiaque monte vraiment trop vite. Ce n’est pas un bon signe. Bon je laisse tombé, je reste donc calé sur ma vitesse actuelle. Le semi arrive, je me sens toujours aussi bien, je reste confiant, je suis encore sous les 4h... Et voila le premier tour est fait, je passe le semi-marathon en 1h58. Le plus dur reste à faire. Je me retourne je ne vois pas le ballon des 4h. Mon rythme cardiaque est bien, je n’ai pas mal aux jambes.

Je continue donc a ce rythme...22,23, ça va...Je regarde ma montre, j’ai ralenti, sans même m’en rendre compte. Je commence à me faire doubler par mes “voisins”, zut! Je ne veux pas accélérer, car je risque de payer le prix fort plus tard. Bon je suis toujours sous les 4heures... mais bon voila le ballon. C’est dur pour le moral.

Et la je ralenti de plus en plus, sans vraiment avoir mal aux jambes, je ne sais pas trop comment interpréter cela: manque de force? Nutrition? Bon peu importe. il me faut finir cette course, je me concentre donc sur mes foulées. Arrive enfin le ravitaillement du 25eme kilomètre. Je m'arrête et prends le temps de bien me nourrir, en espérant qu’il n’est pas trop tard. Je demande s’il y a des aliments salés, mais il n’y a rien. Je repars doucement, ouch! Ca fait mal, la je sens bien mes jambes. Je me vois même obligé de marcher un peu avant de pouvoir recourir. Bon c’est clair, les 17 prochains kilomètres vont être difficiles.

Je décide donc afin de “mieux” terminer de prendre la même stratégie que celle adoptée durant le marathon de l’Ironman en 2005, faire la course en alternant course et marche, l’important est de ne pas trop ralentir. J’avance tout doucement.... vraiment tour doucement. Même lorsque je coure je suis très (trop) lent. 25km : 2h20, 30km : 2h57... bon ca va, il faut vraiment que je reste à cette vitesse. Mais malheureusement c’est de pire en pire, courir est de plus en plus difficile, mes jambes sont douloureuses et lourdes. Une pluie battante arrive sur la course, les conditions sont difficiles, j’ai froid. Pour les gens qui me connaissent, il est très très rare que je me plaigne du froid mais la je commence a vraiment en souffrir. J’espère apercevoir sur le bord de la route Virginie pour qu’elle puisse me donner un vêtement sec, et ma veste de pluie. Mais sous ces conditions je me doute bien qu’elle s’est mise au chaud avec les enfants... Apres 5, 10, 15 minutes, en fait j’en sais rien mais cela m’a paru très long, la pluie s'arrête. Je n’ai pas plus chaud mais c’est bon pour le moral, bon ! bon ! Bon pour le moral!

Pas grave, je vais finir cette course coûte que coûte!

Maintenant je marche plus souvent que je trottine, c’est vraiment un calvaire, mais le moral est au beau fixe. Je passe enfin le 35eme kilomètre  -3h39mn-. Bon ben il n’en reste plusque 7, ca va aller vite...à 5km/h ! Je dois commencer à vraiment pas etre joli a voir car pratiquement a chaque fois qu’une moto de l’organisation me double le motard me demande si je vais bien. “Ouéé ! Je vais super bien!”. Mais la vraiment je commence a ne pas me sentir bien, mal au crâne, - les jambes.... je n’y fait plus attention-, je commence même à marcher en titubant. Je doute que je sois vraiment déshydrater car il me semble avoir assez bu, en revanche je pense que je manque sérieusement de sel. Lors de mes entraînement et de mes courses longues je prenais entre 800 et 1000 mg de sel par heure... et la je n’ai rien pris de salé depuis le petit déjeuner. Je demande aux personnes de la croix rouge s’ils ont quelque chose de salé. Non! rien! Je suis quand même surpris, mais bon la surprise ne va pas m’aider à finir la course. Je me sens vraiment mal, je m'assois. Je suis a 200/300 mètres de la marque des 40 kilomètres. Pour la première fois je pense à abandonner car j’ai du mal à rester debout. En fait ça va être simple, si lorsque je me relève je n’arrive pas a marcher droit, il est préférable d'arrêter. Bon ca y est je suis debout et ça repart... en marchant biensur, je suis toujours à la recherche de quelque chose de salé. Je demande a un coureur qui me passe une barre de céréale qui contient un peu de sel, super ! Je la grignote tout doucement mais j’ai du mal à déglutir. je suis vraiment dans un sale état. Je pense près d’un parking de camping cars, un groupe mange sous une tente. Je les interpelle “Bonjour! Vous n’auriez pas quelque chose de salé”, ils me regardent d’un drôle d’oeil et me donne.... une part de pizza. Yeah ! Super! J’essaie d’en manger une bouchée, ca me donne envie de vomir, je commence donc par lécher la pizza pour prendre un peu de sel. Ca fait le plus grand bien. Cela fait plus de 4h que ne mange que des choses sucrées, et ce petit goût salé me fait vraiment du bien. J’arrive petit a petit a manger des morceaux plus grands. Il ne me reste moins de 2km a faire. Bon aller on va finir en courant... Aie Aie. Impossible j’ai trop mal aux jambes. Ahhh lala, je ne suis vraiment pas bon. Je sais que Virginie doit commencer à s'inquiéter. Bon me voici sur les quais, a moins d’un kilomètre de l’arrivée, ça fait du bien. Une personne me double et me dit “A vraiment on a pas de quoi être fier”, je suis surpris, et lui répond “moi je suis quand même fier de finir, et en plus nous on fini sous le soleil.” Il est vrai que finir les 5/7 derniers kilomètres en marchant c’est pas top, mais après tout nous sommes en train de terminer un marathon ce n’est pas rien.

La ligne d’arrivée n’arrive pas, et oui il faut faire tout le tour du port. Mais enfin la voila, des larmes de joie me montent aux yeux. Non pas que je soit particulièrement content de ma performance, mais juste content de finir. Je finis donc en 4h50mn. Vraiment pas bon, j’ai terminé mon précèdent et premier marathon en 3h46, et celui de mon Ironman en 4h53 donc pas de quoi être fier... sur le coté performance mais content d’avoir eu le mental pour finir.

Après avoir retrouvé Virginie, Céline, qui a fini en 3h55, bravo!, et Philippe je peux enfin manger à ma faim et “analyser” cette course. Voici le résultat de cette analyse, qui va me permettre de faire mieux la prochaine fois:
perdre du poids: il est vraiment important que je perde au moins 8/10kg. je suis encore a 93kg c’est vraiment trop.
faire des entraînement plus longs: j’ai essayé de preparer le marathon en n’excedant pas les 25km lors d’une sortie. Il faut que je fasse une sortir a 30km ou plus
mieux me nourrir pendant la course: soupes, ou pastilles de sel: voila ce qu’il me faut.

Surtout que ce demi échec, n’a en rien attaqué mon moral pour l’année prochaine, voici quelques un des mes objectifs: 1 ou 2 semi-marathons, 2 semi ironmans, 1 marathon (La Rochelle) et un 56km (Raid du Golfe)....

Voici donc un tableau récapitulatif de cette course:



































5km00:28:58
10km00:56:30
15km01:24:16:
Semi01:58:11
25km02:20:25
30km02:57:04
35km03:39:17
Arrivée04:50:13

2 comments: