Monday, August 24, 2009

Compte Rendu Semi Marathon Dol-Bretagne


Par Virginie



Voilà maintenant 3 jours que je mange des pâtes midi et soir, je n'en peux plus de cette alimentation monotone, monogoût et monocouleur.

Mais je tiens bon car le départ est proche. Nous sommes logés dans un hôtel miteux près de Combourg. Le patron nous reçoit torse nu à l'entrée de son jardin et nous avons fortement l'impression de le déranger, voir même de l'emmerder.

Malgré tout, ça fait du bien de poser les valises et de commencer à trouver ses marques dans la chambre d'hôtel.

Je suis comme les chats, je n'aime pas qu'on me change mon environnement, ni mes habitudes visuelles ou géographiques.

C'est pour cela que j'aime avoir du temps pour m'approprier l'endroit où je vais passer la nuit et où je vais faire ma toilette.

Voilà chose faite.

Nous organisons une pasta party inopinée dans la ville fortifiée de St Malo. A la base nous voulions manger du riz et des moules (ça change des féculents ! .....non ? ....ah ben tant pis alors).

Finalement après moults tergiversations auprès des différents patrons de restaurants rencontrés, nous arrivons finalement à obtenir des moules avec des pâtes (wééé, encore !!!). Heureusement les moules me remettent du baume au coeur et nous repartons le ventre rebondi et tendu comme une baudruche vers notre hôtel pouilleux (bon j'exagère, il était correct, mais étant donné son nom ("le relais de trucmush" ) et la photo sur le site je m'attendais à un charmant cottage en pleine campagne bretonne et nous nous sommes retrouvés dans un hôtel/bar/PMU en bord de nationale).

Peu importe, je tombe de sommeil et me laisse bercer par Morphée sans résistance dès que ma tête rencontre l'oreiller.

Il doit être 22 h 00 et nous avons programmé le réveil pour 6 h 00.

Le départ de la course a lieu à 9 h 30, mais il faut le temps des préparatifs (je vous passe les détails peu ragoûtants, et pis non tiens : en fait il faut prendre le temps d'aller se vider aux toilettes, car sinon la course risque d'être fort douloureuse) et surtout nous devons prendre une navette à 7 h 30 à Combourg pour nous amener à Dol.

ça y est il est l'heure, j'entends du mouvement dans l'hôtel c'est sûrement l'hôtelier qui prépare le petit déjeuner.

Je saute sur ma montre pour contrôler que je ne suis pas en retard sur le timing et m'aperçois qu'il n'est que.......... 2 h 45.

Zut, faut que je dorme si je ne veux pas compromettre la course. Aller, dors je le veux, mais tu vas dormir oui !!

5 h 53, mes yeux se rouvre tout seuls, cette fois c'est la bonne je peux me lever.

Je suis surprise tout de même d'être si peu stressée, je pense que je n'y crois tellement pas à ce semi, que j'arrive à me déconnecter un peu. En tout cas je suis super en forme.

Pas de petit déj pour les héros (le patron ne le sert qu'à 9 h 00 le dimanche) - hmmm pas de gatosport non plus - c'est pas gagné pour mettre toutes les chances de notre côté.

6 h 50 nous prenons la voiture en direction des transports Bélier qui font la navette entre Combourg et Dol.

Il fait frais ce matin, mais déjà on peut s'apercevoir que la journée sera belle et chaude. Le soleil darde au loin  et quelques vapeurs terrestres dansent à l'horizon.

Je suis en short et tee-shirt avec une polaire. Mais se pose un problème. Comment faire pour ramener le pull, une fois la course entamée (le porter 2 heures minimum autour de la taille, me semble risqué). Heureusement Tugdual (qui a l'habitude des courses) a pensé à emmener des sacs poubelles.

Je m'épluche, alors, de mon moelleux cocon de chaleur pour plonger dans le froid et accessoirement dans la poubelle où j'ai pris la précaution de faire un trou pour sortir ma tête (s'agit de respirer tout de même).

je positionne mon porte gourdes autour des hanches (sinon il remonte quand je cours et ça m'ENERFFE), ainsi que mon ipod bourré de musiques dont le rythme est censé m'aider.

Je planque mes bras sous la poubelle pour marcher en direction du bus.

Il est presque plein comme un oeuf (le bus, pas le sac) mais il reste quelques places au fond (elles seront pour nous).

Au premier rang, Jésus m'inspecte de haut en bas (c'est vrai que je porte un sac poubelle avec une casquette portant l'illustre emblême de la course "Escape from Alcatraz" gagnée -la casquette par la course- par Tugdual en 2005 - peut-être pense t'il que je suis celle qui l'a gagnée). Je l'observe à mon tour. Pensez donc, Jésus redescendu parmi les mortels et présent pour mon premier semi (c'est normal, nous entretenons des relations privilégiées lui et moi, mais si, mais si !!!) je suis tout de même un peu émue.

Mais en fait en lieu et place de Jésus, ce n'est juste qu'un homme d'un certain âge, avec longues barbe et cheveux blancs. Tant pis, je prends ça pour un signe positif (tout est bon pour se motiver et garder la foi).

Une fois assise c'est à ce moment que je m'aperçois de l'odeur qui règne. Comment peut-il y avoir une odeur de sueur si forte, alors que personne n'a encore couru ? le stress des participants ? l'hygiène douteuse des participants ? je n'arrive pas à me l'expliquer. L'odeur est telle que je me mets à me renifler les aisselles discrètement car j'ai l'impression qu'elle émane de moi (ouf , heureusement non, moi je sens la violette).

En Apnée pendant 20 min, le stress ambiant m'oppresse. La pression est presque palpable et chacun se jauge. J'imagine déjà leur questionnement intérieur : "celui-là à l'air meilleur que moi, et celui-ci je n'en ferai qu'une bouchée, etc."

Je déteste ces instants qui précèdent une compétition. Je le comprends de la part d'Athlètes de haut niveau dont c'est la profession, mais nous pauvres joggers du dimanche, quelle rivalité, quelle compétition ? Pour ma part, juste celle de me dépasser, de vivre une expérience enrichissante sur le plan personnel.

Je n'ai décidément pas l'esprit de compétition. c'est d'ailleurs peut-être ça qui sent si mauvais après tout.

7 h 50 : Voilà Dol sous nos pieds, j'ai froid et j'ai super la dalle. Heureusement un bistrot est ouvert et nous accueille dans son ventre chaud. C'est un bar des sport / PMU. Nous avons donc droit à la retransmission des moments clés des matchs et aux réponses haletantes des sportifs embrumés dans leur asphyxie post effort. Sportif, au bord du désespoir d'avoir encaisser autant de buts en si peu de temps. Sportifs, à qui le reporter demande une analyse, claire, concise et détaillée (si possible avec graphique et powerpoint) et dont la question qui le taraude, qui nous taraude est la suivant : "Mais pourquoi, non de dieu, son équipe s'est vautrée avec tant de complaisance dans la fange de la médiocrité footballistique, hein, hein tu vas parler hein, tu vas parler salaud??"

Voici donc la Messe qui se déroule sous nos yeux et qui coule dans nos oreilles, telle une diarrhée de nouveau né. Cérémonie suivie religieusement par les habitués dévoués corps et âme au grattage de jeu, à la lecture du quotidien local et aux salutations dominicales et matinales de leurs homologues homo-sapiens (enfin ça y ressemble), eux aussi, échoués sur cet îlot - havre de paix dont la mégère n'a pas le droit de fouler le plancher et qui leur assure quelques heures de tranquillité virile-

mais je m'égare.

Le bistrotier est bonhomme est nous sert de larges tartines de baguettes fraîche accompagnées de chocolat au lait fumant.

Ce repas me réchauffe le coeur et l'âme et je suis maintenant plus encline à trouver grâce à nos voisins (ah ben non, décidément pas).

Le soleil pointe timidement ses rayons sur la place et maintenant, telle une fourmilière excitée, les compétiteurs sillonnent à menues foulées et en tout sens les abords du bistrot.

Il est temps de se lever et d'aller se mêler à cette étrange secte.

Toujours habillée de mon sac poubelle, cette fois-ci je me réchauffe très rapidement car le noir de mon habit concentre la chaleur sur moi.

Cela me ravigote et nous partons pour un petit footing d'échauffement.

Après 800 mètres, nous décidons d'attendre le vrai top départ du footing d'échauffement de 2 kms qui doit nous amener à la ligne de départ.

Déjà les coureurs se regroupent et toujours cette tension, cette électricité dans l'air qui m'insupporte. Je décide de l'ignorer et surtout je la combat intérieurement pour qu'elle ne m'atteigne pas.

ça y est le jogging est lancé. Pfff, mais qu'est-ce qu'ils leur prend à tous, sont malades ? ils partent comme des bombes. j'ai envie de leur crier "eh oh c'est pas la course, ralentissez !!". Bon finalement, je préfère ralentir moi-même (déjà une pointe de côté, bande de barjots). et je trotinne tristement vers le départ.

Tristement car je ne me sens pas au niveau, et que j'en ai marre que chaque fois les gens de mon niveau n'ose pas s'inscrire à ce genre d'événements. Je me sens bien seule.

Je décide de me mettre en queue de peloton pour ne pas gêner les super-coureurs et aussi pour ne pas me faire piétinée ou bousculée.

9 h 34 : le départ est lancé et tels de petits spermatozoïdes à la conquête de l'ovule roi, nous flagellons à brides rabattues en direction de Combourg.

Nous voilà sur la première bosse du parcours (et des bosses il y en aura).

Mais voilà il faut tenir 21 kms, donc hors de question pour moi de démarrer sur des chapeaux de roues. Voilà que la voiture balaie nous pousse presque comme une pelle ramasserait les miettes restées après un bon repas.

Le bruit du moteur me gêne et je décide d'accélérer un peu pour ne plus l'entendre.

Chemin faisant, j'aperçois en face de moi, quelques personnes qui semblent susceptibles d'être des compagnons de route, mais surtout des lièvres, des meneurs d'allure.

J'en prends deux dans ma ligne de mire et je m'accroche à leur baskets.

3 kms de courrus et déjà l'écart se creuse avec les tous derniers (c'est déjà ça de pris).

4 kms : et je vois un abandon, sûrement un problème physique, l'homme se masse la cuisse - quel dommage - je me sens triste pour lui.

les kilomètres s'enchaînent et les côtes aussi, je me sens bien musculairement, mais par contre le souffle me manque un peu, je ne suis pas aussi à l'aise qu'en entraînement. Il faut dire que je pousse un peu mon petit moteur. A vrai dire je veux réussir une performance et cela malgré les côtes.

Je décide d'attaquer psychologiquement mes partenaires en les doublant dans les côtes. J'apprendrais un peu plus tard, que ça a énervé Tugdual, qui avait peur que j'épuise mes réserves avant la fin.

6ème kilomètre : il me propose de mener mon allure, apparemment je suis un peu chien fou fou et ma vitesse n'est pas constante (il est vrai que je fais comme en entraînement, je m'amuse à courir plus vite et après je me repose en trottinant).

Voilà que Tugdual donne le tempo de nos foulées - on aura tout vu, lui qui ne sait pas danser et qui me donne des cours de rythmes à moi l'ex-danseuse - mais je dois admettre que sa technique m'aide à économiser de l'énergie. Energie qui me sera nécessaire en bout de course.

8ème kilomètre : mince : envie de pipi. Pourtant j'ai fait en sorte de ne pas trop boire avant le départ, mais malgré tout, il faut que je m'hydrate pendant la course, d'autant plus que le temps est au beau fixe et que ça cogne dur maintenant.

Tant pis, je prends le parti de me retenir car les autres concurrents ne sont pas si loin et que je ne veux pas perdre une minute et puis j'ai pas envie de leur montrer mes fesses et s'il le faut vraiment, je préfère me pisser dessus que de m'arrêter.

Je mange quelques Jelly Bean, car mon estomac sonne creux et je sais que si je l'ignore les crampes et maux de ventre à me scier en deux ne sont pas loin.

Mais la digestion n'est pas mon fort pendant l'effort. Des bulles de gaz parcours mes entrailles et bloque mon diaphragme. Voilà la pointe de côté qui montre le bout de son nez.

Nous sommes au 9ème kilomètre et je sors mon arme secrète anti point de côté.

Je dégrafe ma ceinture porte gourde, la positionne à l'endroit douloureux et je la serre à mort.

Voilà mon ventre maintenu et la douleur s'assourdit.

Je reprends du poil de la bête et continue à mouliner mes jambes en calquant mon pas sur celui de mon compagnon.

Quelques ravitaillements plus loin je regarde mon GPS et m'aperçois que nous avons fait 12 kms (plus de la moitié, ça me ragaillardi) et en plus je n'ai pas de douleurs musculaire ou tendineuse (pas de syndrome de l'essuie glace en vue, merci à mon podologue et mes semelles magiques).

Toujours dans ma ligne de mire les deux phares du début, mais je commence à m'impatienter et surgit au fond de mon ipod, le fameux "Eye of the Tiger".

Je pense à Rocky, à Adrian et des ailes me poussent dans le dos (je sais que c'est complètement ringard cette musique mais j'y peux rien, ça me donne envie de me battre : Adriaaaaaaaaaaane). J'augmente la vitesse et double mes deux petits lièvres en l'occurrence (une mamie et un papy : il n'y a pas de petites victoires).

2 autres groupes me font de l'oeil : un couple qui a eu le culot de nous doubler au 8ème kilomètres (ça m'a nargué et j'ai l'esprit de revanche) et une famille composée de 2 filles et des parents.

Ils sont maintenant éclatés et une des filles ainsi que la mère me semble accuser des traits de fatigue.

Hé hé, moi je me sens encore en forme et il faut que je les rattrape.

Tel un cheval pressé, je piaffe lorsque Tugdual me stoppe dans mon élan. Il reste encore 7 kms à parcourir et ce n'est pas gagné. Le mur m'attend peut-être dans 2-3 kms si je ne me contiens pas.

Frustrée, je fais contre mauvais fortune, bonne figure et écoute la voix de la sagesse.

Il me promet qu'après le 15ème kilomètre j'aurai le droit d'accélérer.

Bon je fais la fiérote mais il faut dire que je sens bien qu'il ne faut pas non plus que la course s'éternise car mes mollets commencent à se durcir (satanées côtes et faux plats qui jalonnent ce foutu parcours de dingues).

14 kms et cela fait déjà 1 h 24 que je courre. Je suis déjà fière de moi, car j'ai mis 4 min de moins par rapport à mon meilleur entraînement - je me dis en mon for intérieur, il faut que tu tiennes, tu ne lâches rien, t'es une grimpeuse, putain de côte je serais plus forte que toi -

Voilà nos amis (le couple) qui donnent des signes de faiblesse, la femme s'arrête un peu avant le ravitaillement et a du mal à repartir, son mari est en super forme, mais il est là pour l'aider. Moi j'ose même pas m'imaginer m'arrêter pour me ravitailler, je prends les quartiers d'orange et les abricots secs à la volée, car si je stoppe ne serait-ce qu'un instant, mes jambes vont se transformer en pierre et je ne pourrais plus les soulever.

15-18ème kilomètres : j'ai mal au ventre, non pas la diarrhée ! Je sers les mâchoires et interdit formellement à mon corps de m'importuner de la sorte. ça fonctionne, les coliques s'estompent, je reprends confiance, nous voyons le clocher de Combourg à l'horizon. Je sens mes forces s'amenuiser trop rapidement. Je décide de donner un bon coup d'accélérateur, car il faut que j'arrive très très prochainement avant de craquer.

Vivement le 19ème kilomètre car c'est la dernière côte et elle n'est pas petite.

Nous avons enfin mis de la distance avec les personnes que nous avons doublées mais nous voilà maintenant seuls pour terminer.

Nous empruntons un bras de chemin sur une nationale et les barrières nous interdisent le bitume, il faut courir sur l'herbe en côte. J'ai l'impression que mes pieds avancent dans un plat de semoule. je n'arrive plus à rebondir, à les soulever, je lutte, je n'ai jamais été aussi loin.

Voilà le panneau Combourg, mais mon cerveau manque d'oxygène et je n'arrive pas à interpréter ce que je lis, Tugdual vient à ma rescousse et m'indique la direction.

Je sers les points, le ventre, la machoire, c'est ma volonté maintenant qui me guide.

Bien m'en a pris de l'écouter toute à l'heure et de ne pas dépenser inutilement mes précieuses calories. C'est maintenant que la course se joue et c'est dur, car je n'ai plus d'énergie.

Nous voilà au 20 ème kilomètre, je passe les transports Bélier qui ce matin nous avaient emmenés (dans ma tête c'est une première victoire, nous sommes revenus au point de départ).

Il reste 1, 1 km. Je n'y arriverai pas, le souffle me manque, mes jambes ne répondent plus, j'ai mal dans ma chair, dans mon ventre, dans ma tête, dans ma poitrine, mes poumons sont en feu (je fais un peu d'asthme à l'effort). Je tousse et penche la tête : qu'on m'abatte !!

Un organisateur me fait signe et me montre 3 doigts, j'ai peur de comprendre : resterait-il 300 mètres. Mais c'est rien 300 mètres, et j'ai l'impression qu'il me demande de faire 300 kilomètres.

C'est trop loin, c'est trop dur. Heureusement nous sommes en centre ville et il y a du monde. 2 petits enfants nous tendent la main pour qu'on la claque au passage.

Je m'essuie subrepticement dans mon tee-shirt trempé et tapote la main de chacun.

Des gens nous encourage, je monte le son de la musique, c'est elle qui me maintient debout, j'écoute propellerhead, les sons répétitifs accompagnent la répétition des foulées.

reste 100 mètres et je vois s'élever devant moi une dernière bosse, une bosse que je n'avais pas imaginée, une énième et ultime montée qui fini d'achever mon moral.

Je m'écris : "Putain encore une côte" - je crois que si à ce moment l'organisateur de la course avait été près de moi, je l'aurais mordu au sang.

Je vois le panneau 50 mètres et j'entends les hauts parleurs, je coupe le son.

50 mètres qui en paraissent 500. J'essaie de courir plus vite - plus vite je cours, plus vite la douleur cessera.

Le commentateur annonce mon numéro de dossard et mon nom et bien sûr se trompe dans la prononciation. J'ai envie de lui crier "mais NON, c'est pas LORINO, mais
L O Z I N G O (lo zinc go)" tant pis, il échappera à mon courroux, j'ai pas le temps, ni le courage.


je fonce dans le goulot d'étranglement où l'on me tend des prospectus pour de futures courses ( je n'ai même pas vu la ligne d'arrivée, je croyais que c'était au bout du couloir).

Une petite fille me tend un sac de victuailles et j'oublie d'éteindre mon timer.

Je ne sais même pas quel temps j'ai fait.

Je titube jusque sous un arbre à l'ombre, éventre mon sac et plonge le nez dans le yaourt - le meilleur yaourt de ma vie - je n'ai plus mal, la faim s'estompe au fur et à mesure que le délicieux nectar lacté envahit mon estomac et Tugdual surgit au détour de l'arbre qui m'abrite en me tendant fièrement le tee-shirt qu'il a gagné (faut que j'aille récupérer le mien) et m'annonce mon temps.

Non seulement je l'ai bouclé ce semi, mais en plus j'ai explosé mon objectif (2 h 15 / 2 h 30 prévu initialement sur du plat) - J'ai fait -

Nous avons fait :


2 h 08 min



[googlemaps http://maps.google.com/maps/ms?ie=UTF8&hl=en&msa=0&msid=117492966814354167358.000471e5eb84c62ece597&ll=48.475305,-1.772224&spn=0.035885,0.017852&t=p&output=embed&width=410&h=610&z=12]

Comme je l'écris dans l'article cette course est bien vallonnée:

Profil Dol-Combourg

Résultats Détaillés:

  • 21.1 Km

  • 2h08mn

  • 6:04 min/km

  • 146 bpm (Tugdual)

2 comments:

  1. Bravo Virginie!
    Merci d'avoir partagé cette première. J'y passe bientôt à mon tour et, mine de rien, je suis sûr que ça va m'aider.

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  2. Bravo Virginie d'abord pour ton résultat qui est trés satisfaisant et aussi pour ton récit qui est digne des meilleurs histoires sportives.
    Ce que nous avons retenu avec Martine c'est les moules /pâtes
    Bisous à bientôt

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